Oscillation - Château d'eau
- planapaloma
- 1 août 2017
- 2 min de lecture


Exposition collective présentée du 30 juin au 3 septembre 2017 Reflet de la collection du Château d’Eau
Cette exposition a ainsi pour vocation de faire découvrir ou redécouvrir au visiteur les grands classiques de la photographie en même temps que les contemporains moins célèbres, mais également de lui proposer un parcours entre les époques, dans un attachement tout particulier à montrer des œuvres moins médiatisées que d’autres. Nous avons souhaité apporter au public des repères permettant à chacun de former et construire son propre jugement. La programmation se compose d’auteurs inscrits dans l’histoire, tout comme elle s’ouvre aux artistes émergents, puisque la création se fait finalement toujours en référence et en rupture avec le passé.
La collection du Château d’Eau, première institution entièrement dédiée à la photographie en France, héberge un ensemble riche de près de 4000 tirages, s’échelonnant des années soixante-dix plus qu’aujourd’hui pour représenter des auteurs aux identités artistiques de tous types. Au fil des époques, des techniques photographiques et au fur et à mesure de l’histoire du Château d’Eau s’est composée une collection qui est le reflet des expositions présentées depuis plus de quarante ans.
Dès son origine et de par sa fonction technique, on a donné à la photographie pour vocation d’être le témoin du monde et c’est dans ce champ que s’inscrit une grande part de la création photographique. Les artistes, à partir du milieu du XIXe siècle, s’en sont emparés en l’érigeant en un médium pour inventer des images. L’histoire de la photographie oscille ainsi entre ces deux usages.
Le Château d’Eau ne campe pas dans un seul style photographique mais au contraire accompagne les différentes formes proposées par les artistes. Cette exposition se prête à la démarche du Château d’Eau, « entre miroir de l’âme et fenêtre sur le monde » pour reprendre l’idée de John Szarkowski, célèbre conservateur de la photographie du MoMA de New York ; c’est alors une oscillation à la fois entre les époques, oscillation entre célébrités à la réputation internationale et photographes d’ici, oscillation entre artistes classiques et d’aujourd’hui, oscillation entre reportage et photographie expérimentale, oscillation entre portrait et objet.
Les rapprochements réalisés dans les séquences peuvent être justifiés dans la forme, dans l’idée, mais également par une proximité qui va fonctionner malgré une incongruité certaine. Il existe des relations de texture, de sens, de lumière tout comme des sensations d’étrangeté ou d’inquiétude qui peuvent se dégager de certaines œuvres et former un ensemble cohérent.
On retrouve d’autre part des dialogues entre les couleurs, des glissements de teintes douces vers d’autres plus marquées.
Cette exposition a été construite dans le plaisir de partager avec le public, la richesse de nos réserves.
L’exposition occupe l’ensemble des espaces de la galerie, et regroupe plus de 90 photographes.
Comments